Depuis quelques temps, le mot pyrogazéification est réapparu. On en parle comme d’une solution aux enjeux environnementaux en vigueur. La pyrogazéification, contrairement à la méthanisation qui repose sur le processus naturel de fermentation des déchets, consiste à les chauffer à plus de 1000°C en présence d’une faible quantité d’oxygène. Mais dans quel contexte la pyrogazéification a-t-elle émergée ? D’où vient la technique de la pyrogazéification ? Quels sont les avantages de la pyrogazéification ? Nous vous en disons plus grâce à l’expertise de Naoden, appuyée de documents d’archive.

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« La première règle de l’écologie, c’est que tous les éléments sont liés les uns aux autre. »
– Barry Commoner, biologiste

 

 

La gazéification : une découverte du 19e siècle, qui deviendra un élément majeur de la France sous l’Occupation

L’ancêtre de la technologie mise au point par Naoden, est la technologie des gazogènes. Ils utilisent le principe de gazéification à partir de matière carbonée. Cette découverte a eu lieu au début du 19e siècle, plus précisément en 1814, lorsque furent mises en évidence les qualités combustibles des gaz s’échappant des hauts fourneaux de l’industrie sidérurgique.

Entre 1857 et 1895, de nombreux ingénieurs effectuent des recherches afin de créer des moteurs utilisant ces gaz. C’est en 1904 qu’Henry Cesbron effectue la première installation expérimentale d’un gazogène sur un véhicule routier.

Lors de la Première Guerre Mondiale, ces réalisation expérimentales se poursuivent. Avec l’effort de guerre fourni, La France peine à se fournir en pétrole, la main d’œuvre se fait plus rare, les coûts des matières premières augmentent…

À la suite de ces difficultés d’approvisionnement apparues au cours de la guerre, la nécessité de disposer de carburants de remplacement se fait ressentir. Nous avons besoin de nous tourner vers une source d’énergie plus fiable en temps de crise. Ainsi, entre 1920 et 1939, le gouvernement développe une politique d’encouragement à la recherche.

Fin juillet 1940, le gouvernement amorce la fabrication de 50 000 gazogènes. À la fin de l’année 1941, on dénombre pas moins de 415 modèles de gazogènes différents ! 63% fonctionnaient alors au charbon de bois, 20% aux polycombustibles et 17% au bois. Au total, pendant la Seconde Guerre Mondiale, le chiffre de 300 000 gazogènes produits a été avancé.

À la Libération de la France, le retour progressif à un approvisionnement normal en combustible liquide à cette époque moins coûteux et contraignant que les combustibles bois, relègue peu à peu les gazogènes au rang d’antiquité… L’arrêté du 22 décembre 1978, dressant la liste des carburants autorisés dans les véhicules, ne mentionne pas les gaz pauvres, fruits de la gazéification des gazogènes. L’emploi des gazogènes sur des véhicules est alors prohibé.

 

Un regain d’intérêt pour un procédé vertueux

Des inquiétudes naissaient d’ores et déjà il y a 70 ans, concernant l’utilisation exclusive des carburant liquides, la France étant tributaire des pays étrangers pour son approvisionnement. C’est en 1980, dans le n°516 de « L’Industrie du Pétrole », que Roger Dumon, alors Directeur des Recherches et Développement pour une société de sidérurgie, se questionne sur le pétrole, ses quantités limitées et son inégale répartition sur Terre.

Le bois abondant des forêts françaises apparaît dès lors comme une matière renouvelable, inépuisable si sa gestion est raisonnablement assurée. Des équipes françaises mettent en œuvre des procédés pour pyrolyser, afin de pouvoir ensuite gazéifier le bois : la pyrogazéification est née. Il ne serait pas pertinent d’utiliser du bois « pur » pour ce procédé… Mais d’autres estiment qu’il n’y aura pas assez de déchets bois afin que le procédé soit intéressant économiquement. C’était en 1980.

Mais voilà, aujourd’hui nous sommes en 2020, et nous constatons que l’industrie pétrolière n’est plus une solution viable pour le futur. Nous devons faire face ensemble, à des enjeux environnementaux conséquents, et une problématique de gestion de déchets si importante et non maîtrisée, qu’elle n’avait même pas été envisagée dans les années 80.

Chez Naoden, nous maitrisons ce procédé de pyrogazéification au sein de nos microcentrales bioénergétiques afin de valoriser des déchets biomasse : bois classe A, bois classe B, noyaux de fruits, grignons d’olives, palettes, etc. Nous travaillons de plus sur le sujet des combustibles solides de récupération (CSR) qui regroupent notamment tous les plastiques qui n’avaient jusqu’alors aucune voie de valorisation.

 

« Ne doutez jamais qu’un petit groupe de citoyens engagés et réfléchis puisse changer le monde. En réalité c’est toujours ce qui s’est passé. »
– Margret Mead, anthropologue

 

Pour conclure…

La technique de gazéification a émergé lors de temps difficiles. Le procédé de pyrogazéification est né par la suite, lors de la recherche d’alternatives énergétiques. À cette époque, son utilisation n’était pas pertinente, car nous n’avions pas autant de déchets à traiter… Aujourd’hui, le contexte est tout autre. L’environnement connait aujourd’hui une période difficile et nous confronte à diverses problématiques : gestion de déchets, énergies renouvelables, création d’emplois, etc. La pyrogazéification est un procédé des plus pertinents pour y faire face, et Naoden en a fait son expertise à vos côtés.

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